Actualité, Humeurs

Typologie des couples chewing-gum (au 3ème degré)

S’il y a bien un truc qui m’horripile presque autant que les gens qui ne débarrassent pas leurs plateaux chez Mcdo, c’est les jeunes couples qui oublient qu’avant d’être en couple, ils étaient des personnes à part entière.

Allez savoir pour quelle raison obscure, lorsque Juliette rencontre Roméo (c’est plus simple que d’ inventer et puis ça rend bien pour la suite), Juliette devient Juliette&Roméo, ou Julietto, Ou Julio enfin bref vous avez saisi l’idée. Tout ce qui faisait de cette personne un être unique est zappé au profit de son couple (« Je suis un couple maintenant » – le frisé, RRrrrr ! 2004).

Julio font tout ensemble et rien l’un sans l’autre. C’est d’ailleurs là que c’est drôle car quand Juliette est arraché à Roméo tel un chewing-gum décollé de vos cheveux en 6ème, ça fait très mal. Juliette, le yin, n’a plus Roméo, son yang et tout s’écroule autour d’elle. L’herbe est moins verte, le ciel moins bleu, les aliments n’ont plus de goût et les fleurs plus d’odeur. La vie est triste, le temps s’arrête, tout n’est que désespoir.

Et alors on peut étudier un étrange comportement qui survient chez toutes les Juliettes de ce monde : elle dort plus que de raison (ça passe plus vite les 178 458 645 minutes avant de revoir roudoudou), elle ne se nourrit que de chips et de gâteaux (un peu comme vous et votre rupture quand Jules vous quitte…oui parce que vous n’avez pas un Roméo vous, vous avez (enfin…aviez hihi remuage de couteau in da plaie) un Jules). Elle ne parle presque plus, ou alors uniquement pour 1) émettre des bâillements d’ennuie (vous êtes tellement pas drôle à côté de Roméo) 2) pleurnicher sur son sort (un jour sans Roméo, le monde est dépeuplé) et 3) le pire : ponctuer chaque phrase d’un « Roméo-ci » ou « Roméo-ça » ou encore « Roméo et moi ». A.G.A.C.A.N.T (le mot est faible mais je suis polie, mais quand même alors je fous du gras).

Autre fait d’ailleurs très très très très (très) horripilant (n’est-ce-pas Charles-Henry-Tulipe), la transformation des pronoms possessifs. Juliette ne dit plus « je », non, non. Juliette dit « on« , « nous« , « roudoudou et moi », « les couples comme nous » (variante). Et vous, quand elle parle, vous regardez un peu partout autour de vous (sous la table, dans votre poche) pour voir où diable se cache Roméo puisque tous ces « on » et ces « nous » ça vous perturbe complètement dans votre discussion.

Mais le pire est à vomir venir : Les Retrouvailles. Comme si autour d’eux, tout était devenu flou et pastel, comme si pleins de petits oiseaux multicolores braillaient autour d’eux, Juliette et Roméo court l’un vers l’autre au ralenti. Et s’embrassent goulûment devant papa, maman, tatie et grand-père pendant, genre, environ, 10 minutes. 10 MINUTES. NON-STOP. AVEC LA LANGUE. ET LA BAVE.

Ensuite, Roméo parle et Juliette le regarde comme si sa vie entière en dépendait, car, si, par malheur, elle décrochait ou clignait des yeux, un horrible monstre de 10 m de hauteur allait surgir de sous le plancher (en fait de sous la terre, techniquement, sauf si vous garder des monstres dans vos fondations) et nous avaler tous tout cru. Enfin Roméo surtout, parce que nous on peut crever la bouche ouverte, hein ! (et pas de bave, ça fait désordre sur vous).

Sachez bien une chose chez les Julieto : TOUT ce que dit l’autre est parole d’évangile, alors mes petits loups, ne vous avisez SURTOUT PAS d’oser contredire roudoudou (ou Juliettou, Juliette, Julio, MEEEEEEeerde !). Règle d’or si vous voulez éviter tous conflits ou pire, guerre mondiales World War III.

Avez-vous déjà essayé de proposer à Juliette ou Roméo d’aller boire un verre ou manger ensemble SANS sa moule (« moule sur son rocher, ohé ohé ») ? Que diantre, ne saviez-vous pas qu’ils partagent leur estomac ?!

Alors je ne vais pas finir cet article par une morale acerbe sur mon opinion envers les couples gluants dégoulinants d’amour car de toute façon, 1) je ne fonctionne pas comme ça donc, peut-être, ne peut pas comprendre 2) le but de l’article était de vous détendre les zygomatiques.

Et sinon, y’a aussi des films sans couple effet chewing-gum (et on dit Merci Madmoizelle.com !)

PS : Si vous vous êtes reconnu dans cet article, vous allez peut-être un peu m’en vouloir mais au fond, je sais que vous avez rigolé quand même (un peu…? même pas un tout petit peu ? même pas si roudoudou rigole en premier ?! :D) et vous savez que je vous aime fort !

PPS : à prendre au 1000 degré même, moi aussi des fois je suis peut-être mielleuse)

MJ.

5 réflexions au sujet de “Typologie des couples chewing-gum (au 3ème degré)”

  1. Ahaha j’adore ! Je suis en couple, mais pour moi ce serait impossible de fonctionner comme ça (bien que je suis sûre que mon chéri apprécierait que je le regarde comme un Dieu dés qu’il parle mdr)

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